Pour la distribution en France : www.sodis.fr À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, les principaux conflits qui agitent la société espagnole se donnent en représentation sur les scènes des deux grandes capitales, Madrid et Barcelone. La rivalité économique et politique entre les deux villes se voit ainsi redoublée d'une compétition culturelle. En retraçant l'histoire de ces conflits symboliques, cet ouvrage offre un éclairage singulier sur l'Espagne de la Restauration. Émancipé de sa tutelle politique, le théâtre se libéralise et devient plus populaire, donnant voix aux aspirations démocratiques tout en s'ouvrant au marché culturel international. Tandis que s'opposent dans le reste de l'Europe les avant-gardes et l'industrie culturelle, la bipolarisation espagnole met cette tension en spectacle.

Pour la distribution en France : www.sodis.fr La transition vers la démocratie occupe une place de choix dans l'imaginaire espagnol. Miroir positif de la tragédie représentée par la Guerre civile de 1936-1939, vantée à l'extérieur comme un modèle à suivre, cette transition est devenue en Espagne un mythe fondateur. Réputée pacifique, elle n'aurait pas, ou peu, fait couler le sang. Ce livre souligne pourtant le contraire. À partir de données inédites, il conclut à l'existence d'un cycle de violences qui, loin d'être à mettre sur le seul compte de l'ETA, est imputable à des protestataires de tous bords ainsi qu'aux agents de l'État parfois enclins à la bavure. Cet ouvrage se penche sur les motivations et les pratiques des acteurs ainsi que sur la réforme du système répressif franquiste, entachée par le recours à la torture ou à la « guerre sale » contre un terrorisme croissant. Il décrypte en outre le poids des imaginaires dans une Espagne traumatisée par un passé douloureux que réactive la violence du présent. Ainsi, en replaçant la violence et sa mémoire au coeur de l'analyse, il contribue à renouveler l'interprétation de cette période clef de l'Espagne contemporaine. oraine.

La longue vie du marquis de Bombelles, né en 1744 sous le règne de Louis XV, s’achève au début de l’année 1822. Son Journal, tenu quotidiennement de 1780 à sa mort, est la chronique de ce presque demi-siècle. Le huitième et dernier tome de ce journal, qui couvre les années 1815 à 1822, aurait dû être le temps de la sérénité : la patrie retrouvée, la monarchie restaurée, la famille rassemblée. Il a surtout été le temps du désenchantement ; le marquis n’a pas reconnu, en 1815, le pays qu’il avait quitté en 1789 ; la cour de Versailles ne s’est pas reconstituée ; le roi lui-même n’est plus que l’ombre du souverain imaginé par le marquis. Sans doute Bombelles nous livre une vision nostalgique de ces années, mais aussi un récit vivant et fidèle du temps.

Pour la distribution en France : www.sodis.fr Partant du principe qu'il existe une imbrication étroite entre les processus de construction nationale, les assignations identitaires de genre et la normalisation de la sexualité, les articles de ce dossier proposent diverses analyses du processus de construction nationale espagnole aux XIXe et XXe siècles, en s’interrogeant sur les représentations du corps de la nation, la nationalisation du genre ou la sexualité comme vecteur d'inclusion/exclusion de la citoyenneté.

Alors que la Chine s'est désormais imposée comme la deuxième puissance économique mondiale, derrière les États Unis, Le Coq face au Dragon se propose de traiter des relations économiques entre la France et la Chine maoïste, du sortir de la Seconde Guerre mondiale jusqu'au milieu des années soixante. A travers l'examen d'un important fonds d'archives diplomatiques et commerciales, l'ouvrage étudie les échanges entre les deux pays, du point de vue de la France, tant au plan des relations internationales que de l’économie. Si l'on ne saurait sous-estimer la dimension politique de ces échanges, ce sont néanmoins souvent des considérations d’opportunité commerciale qui emportent la décision des autorités chinoises. Les dirigeants communistes ont en effet su tirer parti avantageusement des principes de la concurrence économique, montrant ainsi, par-delà les motivations idéologiques, une disposition précoce à intégrer les règles du jeu capitaliste.

Pour la distribution en France : www.sodis.fr La fabrique de l'écrivain retrace la formation littéraire de Ramón Gómez de la Serna, auteur réputé inclassable précisément parce que les origines de son oeuvre sont méconnues. Contrairement à l'idée reçue selon laquelle Ramón serait devenu écrivain par génération spontanée, cet ouvrage s'intéresse à la façon dont il devint le centre d'un réseau, à l'enjeu des rencontres qui l'amenèrent à occuper cette position, aux admirations et aux modèles qu'il n'a pas toujours reconnus, préférant diffuser de lui une image unique de créateur visionnaire et précurseur des avant-gardes en Espagne. La formule du succès ramonien, la greguería, naît dans le cadre des années dix, une décennie longtemps plongée dans l'oubli historiographique, qui est pourtant un creuset où les héritages du siècle passé se décantent et où naissent de nouvelles formes littéraires. La prose ramonienne s'inscrit dans cette modernité lato sensu, offrant à un public de plus en plus large son écriture singulière.

Pour la distribution en France : www.sodis.fr À la fois géographe et pilote, André Humbert parcourt en avion léger, depuis quarante ans, des itinéraires qui s'étendent de la France du Nord-Est jusqu'au Sahara marocain, de l'océan Atlantique à la mer Adriatique. Cette pratique inhabituelle, faite aussi de contraintes et d'inquiétudes aéronautiques, lui permet de bénéficier d'une hauteur de regard qui est un atout essentiel pour comprendre comment les sociétés organisent leurs territoires. Le géographe jouit ainsi d'un point de vue privilégié sur les campagnes méditerranéennes, les villes, les littoraux et même les ombres révélées d'aménagements disparus depuis des siècles. De son tapis volant, il fait part de ses réflexions géographiques sur la « terre des hommes ». Il donne quelques clés pour mieux comprendre « la face de la terre ».

Pour la distribution en France : www.sodis.fr Nous ne pouvons pas comprendre l’histoire contemporaine de l’Espagne, de la France et des autres pays européens sans tenir compte des affrontements fratricides qui ont été perpétrés pendant la révolution, la guerre civile ou encore la résistance contre l’envahisseur étranger. Le présent ouvrage s’appuie sur de nombreux témoignages historiques et compare les expériences de guerre telles qu’elles ont été vécues dans des pays européens et américains. Guerras civiles dresse ainsi un tableau des différents processus liés à la guerre civile, plus particulièrement pour l’Espagne et la France aux XIXe et XXe siècles, ainsi que leurs répercussions sur l’Europe, et met au jour la logique de la violence et l’image culturelle de l’ennemi dans ces affrontements à grande échelle.

Aux frontières de l’animal interroge le rapport entre humains et animaux dans les sciences humaines et sociales. Une même question parcourt les seize contributions qui forment ce volume: de quelle façon se créent, se maintiennent ou se déplacent les frontières entre les humains et les animaux? Cette vaste thématique est successivement abordée dans une perspective philosophique, historique, géographique ou bien encore littéraire. Les auteurs étudient tour à tour la manière dont la frontière qui sépare l'homme de l'animal est négociée, réaffirmée, voire effacée. Il est à la fois question d’ambiguïté dans les définitions scientifiques et leurs hiérarchies, de modifications et déplacements de frontières physiques et territoriales, ou encore de présentations et représentations de l’animal et de son statut par rapport à l’humain. Cet ouvrage collectif, dirigé par Annik Dubied, David Gerber et Juliet J. Fall, offre une esquisse contemporaine de la porosité et de l’élasticité de la frontière humain-animal dans la multiplicité de ses manifestations.

Pour la distribution en France : www.sodis.fr Au cours de la guerre civile espagnole, l’individu commun acquit un rôle qui lui était inhabituel. Actifs ou passifs, les civils sont devenus des cibles militaires, souffrant quotidiennement des évacuations, des bombardements et de la répression. André Humbert s’intéresse aux différents sentiments de peur comme la terreur et l’angoisse. Il n’arrête pas son interrogation au seul champ de la guerre, mais la prolonge jusqu’au présent. S’il est difficile d’appréhender un sentiment comme la peur, sa représentation se diffuse pourtant dans la presse illustrée, la peinture, le dessin, les affiches, les photographies ou encore dans les films. C’est par l’analyse de ces différents supports que se dessine alors la nouvelle rhétorique de la peur.